Ma Royal Enfield Bear 650 : la douceur de vivre à la campagne
Il y a les motos qui grondent et qui imposent leur présence. Et il y a celles qui se glissent dans le paysage, discrètes, apaisantes, comme une évidence. Ma Royal Enfield Bear en Petrol Green, c'est cette deuxième catégorie. Une moto de campagne, au sens le plus noble du terme.
Un cadeau d'anniversaire (presque) parfait
Livraison le 21 juin 2025. Le lendemain de mon anniversaire. Un jour de retard pour le symbole, mais qu'importe — la Bear était là, dans sa robe Petrol Green, prête à découvrir son nouveau terrain de jeu : les routes de la Somme.
Depuis, elle vit à la maison de campagne. Son territoire. Ses petites routes. Son rythme.
L'anti-Harley, et c'est très bien comme ça
Après la Street Bob et son Milwaukee-Eight qui pulse, après la Forty-Eight et son V-Twin Evolution qui gronde, la Bear propose une expérience radicalement différente. Le twin 650cc Royal Enfield ne cherche pas à impressionner. Il accompagne.
Le fonctionnement est linéaire, doux, prévisible dans le bon sens du terme. Pas de brutalité, pas de à-coups, juste une montée en régime fluide qui invite à la balade plutôt qu'à l'attaque. On pose le rythme, on regarde le paysage, on respire.
C'est exactement ce dont j'avais besoin pour la campagne.
Le scrambler qui n'a rien à prouver
Royal Enfield a positionné la Bear comme un scrambler moderne, et ça se sent dans la position de conduite. Guidon large, assise haute, une ergonomie qui permet de voir loin et de rouler longtemps sans fatigue. À 1m83, je suis pas trop mal installé.
Le look fait le reste. Cette teinte Petrol Green qui change selon la lumière, ces lignes épurées, ce réservoir aux formes classiques. La Bear a une gueule, mais elle ne crie pas. Elle suggère.
600 kilomètres de sérénité
Je n'ai pas encore beaucoup roulé avec — 600 kilomètres au compteur. Mais chaque sortie confirme le même ressenti. La Bear, c'est la moto du dimanche matin sur les départementales désertes. Celle qui te fait redécouvrir des routes que tu pensais connaître, simplement parce que tu roules différemment.
Moins vite. Plus attentif. Plus présent.
Sa place dans le garage
La Bear ne remplace rien et ne concurrence personne. Elle a son rôle, son territoire, sa raison d'être. Les Harley vivent avec moi, taillées pour les virées filmées et les roads à caractère. Prêtes au départ à chaque instant.
La Royal Enfield attend sagement dans la Somme, prête pour les escapades tranquilles quand je monte là-haut.
Chaque moto à sa place. Chaque place à sa moto.
Par contre, restera-t-elle ? Il y a un truc dans la position de conduite bras tendus qui me chagrine à chaque sortie passé 30-45 minutes. Peut-être dois-je faire attention à ma position pour ne pas qu'elle finisse comme la Triumph Speed Twin ?
Au pire, ça me fera une excuse pour prendre un Low Rider ST ou un Road King...