Ma Triumph Speed Twin 2025 : une belle histoire de quelques mois

Il y a des motos qu'on achète pour toujours. Et il y a celles qui traversent ta vie le temps d'une saison, juste assez longtemps pour t'apprendre quelque chose sur toi-même. Ma Speed Twin 2025, c'était ça. Une parenthèse britannique intense, colorée, et finalement révélatrice.

Le besoin d'autre chose

Après plusieurs mois en selle de la Street Bob, un constat s'imposait. J'adorais ma Harley, son couple, son caractère, sa présence. Mais il me manquait quelque chose. Une moto plus joueuse. Plus vive. Un roadster capable de s'amuser dans les enchaînements, de changer d'angle sans réfléchir.

Au printemps 2025, la Speed Twin est entrée au garage.

Cette livrée qui arrête le temps

Pure White, Maui Blue, Tangerine Orange. Triumph a osé, et le résultat est saisissant. Dans un monde de motos noires et grises, cette Speed Twin claquait comme une déclaration. Impossible de passer inaperçu, impossible de s'en lasser visuellement.

Chaque sortie commençait par quelques secondes d'arrêt devant la moto, juste pour apprécier ces lignes et ces couleurs. Triumph maîtrise l'art de rendre le moderne classique et le classique désirable.

Le twin britannique dans toute sa splendeur

Sous le réservoir, le bicylindre de 900cc délivre une expérience radicalement différente des V-Twin Harley. Plus haut perché dans les tours, plus incisif, avec une montée en régime qui invite à tirer sur les rapports. Les 65 chevaux suffisent largement à s'amuser sur route ouverte, et le châssis suit sans broncher.

En virage, c'est là que la Speed Twin révèle sa nature. Légère, précise, elle plonge sur l'angle avec une facilité déconcertante après les gabarits Harley. Un vrai jouet pour les routes sinueuses.

2000 kilomètres de plaisir... et un constat

J'ai adoré chaque sortie sur cette Triumph. Vraiment. Le son, le comportement, l'esthétique — tout était là. Mais au fil des bornes, une gêne s'est installée.

À 1m83, ma position sur la Speed Twin ne passait plus. Guidon un peu bas, repose-pieds un peu hauts, cette posture de roadster sportif qui semblait parfaite les premiers temps devenait inconfortable sur la durée. Après une heure de route, je cherchais à m'étirer, à changer d'appui. Le plaisir de pilotage ne compensait plus.

C'est le genre de réalisation qui prend du temps. On s'accroche, on se dit que ça va passer, que le corps va s'adapter. Et puis un jour, on accepte l'évidence.

Le retour aux sources

Le 6 décembre 2025, la Speed Twin a quitté le garage. Direction un nouveau propriétaire qui, je l'espère, profitera autant qu'elle le mérite de cette machine magnifique.

À sa place, une Harley-Davidson Forty-Eight 2012 en HD Orange. Retour au V-Twin, retour à l'univers Sportster, retour à une position qui me convient mieux. La boucle est bouclée.

Ce que la Speed Twin m'a appris

Parfois, une moto peut être objectivement excellente et simplement ne pas être faite pour toi. Ce n'est ni un échec ni un regret. C'est juste une étape dans la compréhension de ce qu'on cherche vraiment en selle.

La Triumph Speed Twin 2025 reste une moto que je recommande sans hésitation. Belle, performante, caractérielle. Elle méritait quelqu'un qui puisse en profiter pleinement sur la durée.

Et puis ma femme a la même en version Phantom Black / Aurum Gold alors je pourrais toujours la prendre en conduire une de temps en temps ;-).

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